J’avais rencontré Colette Lacaille, directrice de l’EPHAD Jacques Barat-Dupont, lors d’une conférence sur Paris, mais l’occasion me fut donnée de la rejoindre à Sommedieue, petit village de la Meuse traversé par la rivière la Dieue qui lui donne son nom.
Je savais qu’à Sommedieue la médecine douce était un véritable projet d’établissement et que l’aromathérapie était associée aux gestes du quotidien, utilisée en cuisine, en diffusion, pour assainir, désinfecter et parfumer le linge, en balnéothérapie, dans les soins, les massages…
Je savais l’humanité et l’innovation qu’il y avait dans cette démarche, mais je ne pensais pas vivre une telle émotion.
Difficile de définir une atmosphère, de traduire ce sentiment de joie, de respect et de liberté que l’on ressent dans la Maison de Sommedieue. Certes, les senteurs aromatiques flattent notre odorat mais le secret de cette harmonie ne pourrait résider qu'en cela.
Tout est pensé pour le bien-être des résidents, les nombreuses animations, les déjeuners-barbecues dans le parc, les espaces de jardinage laissés au bon vouloir de chacun, jusqu'à ce feu qui crépitera bientôt dans la grande cheminée de la salle à manger.
Des mouvements de solidarité se sont cristallisés autour de Colette Lacaille, lui permettant de récupérer des meubles, du matériel et du linge, pour créer des lieux de vie chaleureux et pourvoir aux besoins des résidents les plus démunis.
A Sommedieue, j’ai vraiment eu le sentiment d’être dans la Maison du Bon Dieu.