Selon une étude publiée dans le Canadian Journal of Psychiatry*, les médicaments contre l'insomnie et l'anxiété augmenteraient le risque de mortalité de 36%.
Après des recherches menées pendant 12 ans sur 14 000 Canadiens, les chercheurs de l'Ecole de Psychologie de l'Université Laval (Québec) ont annoncé que 15,7% des personnes ayant pris au moins une fois un médicament contre l'insomnie ou l'anxiété lors du mois précédent l'interview étaient décédées. Le taux de mortalité de celles qui n'en avaient pas pris était de 10,5%.
Explication des chercheurs : ces médicaments affecteraient la rapidité de réaction, la vivacité et la coordination de mouvements, entraînant alors des chutes et d'autres accidents. Ils pourraient aussi perturber la respiration pendant le sommeil. Sans parler de l'effet d'accoutumance...
Anti-dépresseurs, anxiolytiques, somnifères... La France est le premier consommateur mondial de psychotropes. La médecine naturelle apporte pourtant de nombreuses solutions, en aromathérapie, mais aussi en nutrition, en pratiques de santé variées...
Et puisque l'époque est à la morosité, je décrète la semaine de la chasse à la déprime. D'accord ça ne concernera que mes gentils lecteurs mais ce serait super que chacun nous livre sa petite astuce anti-déprime ! Si vous ne souhaitez pas apparaître dans les commentaires, envoyez-moi un mail, j'adore recevoir de vos nouvelles.
Je lance les dés, je serai donc la première à livrer mes petits secrets. La vie ne nous ménage pas toujours et j'ai connu, sans doute comme la plupart d'entre vous, un moment d'une extrême solitude. Je me souviens qu'à cette époque mes amis ne reconnaissaient plus ma voix au téléphone, mon âme semblait couverte d'un voile de tristesse, mon essence ne parvenait plus à entrer en résonance avec le monde.
Je devais travailler, être une mère suffisamment bonne, aussi ai-je accepté de prendre des anti-dépresseurs, juste pour me lever le matin et tenir debout, ne pas défaillir. Je l'ai regretté aussitôt, j'ai senti intuitivement que je devais accepter cette douleur et la vivre sans la masquer, pour ne pas me couper d'une forme de sagesse intérieure que nous possédons tous. Je pressentais qu'aucune guérison véritable ne pouvait venir autrement que de moi, que j'avais dans mon for intérieur toutes les ressources pour m'en sortir.
Aussi ai-je arrêté très rapidement la chimie, et opté, de manière instinctive, pour l’écothérapie (un mot savant que j'ai découvert depuis :-), la course et le sexe, un trio de choc pour remonter la pente !
Egalement appelée Ecopsychologie, l'écothérapie est une discipline initiée par le sociologue, historien et écrivain américain Theodore Roszak au début des années 1990. Selon les Ecothérapeutes, tous les remèdes à nos maux se trouvent dans la nature. L’essentiel, c’est de savoir communiquer avec elle.
Le pouvoir de guérison de l’Ecothérapie a été fortement étudié dans le domaine de la psychologie. En 2007, les chercheurs de l’Université de l’Essex (Est de l’Angleterre) ont effectué une expérience sur des personnes dépressives. Certains ont effectué une balade d’une demi-heure dans la campagne. Les autres, une promenade de 30 minutes dans un centre commercial. Après l’expérience, les chercheurs ont constaté que la dépression a diminué chez 71 % de ceux qui ont fait une promenade dans la campagne. 22% de ceux ayant effectué une escapade dans le centre commercial sont plus déprimés qu’auparavant.
La pratique régulière d’une activité physique a des vertus euphorisantes et anti déprime. Après l’effort, le corps sécrète de la sérotonine, le neurotransmetteur du bien-être, et les muscles sont aussi décontractés que si vous aviez pris… une dose de tranquillisants. Selon des chercheurs américains de la Duke University, le sport donnerait même une sensation de pouvoir et de fierté...
Difficile de marcher, de courir, lorsqu'on est à bout de souffle, mais les jours passants, le corps se renforce, au fur et à mesure que le mental se vide, jusqu'au jour où l'on retrouve un nouveau souffle.
Sur marathons, vous verrez que les psychiatres français (re)découvrent les vertus anti-dépressives de la course à pied. Au Québec, aux Etats-Unis, en Suisse, en Autriche, en Allemagne, la course à pied est utilisée depuis déjà longtemps pour soigner les patients dépressifs. Un diplôme de Lauftherapeut est même décerné par l’Institut germanique de thérapie par la course à pied.
A l'époque, je méconnaissais la méditation et ses bienfaits sur la santé mentale et physique. Mais aujourd'hui nombreuses sont les études qui attestent de la valeur de cette pratique. Matthieu Ricard, le scientifique et moine bouddhiste, en parle mieux que je ne pourrais le faire.
Faire l’amour est également l’un des meilleurs remèdes anti déprime. L’orgasme permet au cerveau de libérer de la dopamine, un neurotransmetteur, et de l’ocytocine, une hormone du bien-être qui font baisser le niveau de stress.
Pour les plus romantiques, le sentiment amoureux est également très apaisant. Le simple fait de toucher l’être aimé est relaxant. Ces observations expliquent également que le manque d’amour et la solitude puissent entraîner de graves troubles dépressifs.
A demain pour d'autres solutions anti-déprime !
*Belleville, G. (in press). Mortality hazard associated with anxiolytic and hypnotic drug use in the National Population Health Survey. Canadian Journal of Psychiatry.