Ce qui différencie l’odorat des autres sens, c’est qu’il est le seul à être en liaison directe avec notre cerveau et le seul à agir sur la partie inconsciente de notre cerveau.
Le message nerveux pénètre dans le cerveau reptilien, la partie "archaïque" de notre cerveau. Il rejoint ensuite le cerveau moyen, qui est lié aux émotions et à la mémoire. Ces deux parties du cerveau sont des parties inconscientes auxquelles le système sensoriel-olfactif est le seul à avoir accès.
Ce n’est que par la suite que le message nerveux parvient à la partie cognitive, consciente du cerveau.
La diffusion atmosphérique est un moyen très sûr pour agir sur notre état émotionnel. Nombre de scientifiques utilisent cette méthode pour étudier l’impact des huiles essentielles sur la régulation du système nerveux autonome.
De nombreux essais cliniques ont observés que l'inhalation d'huiles essentielles pourrait s'avérer un traitement potentiellement efficace dans les cas de troubles psychiatriques, notamment de maladie d'Alzheimer, mais aussi dans les cas d’anxiété ou de nervosité, pour aider à trouver le calme, le sommeil, ou préserver la mémoire.
Des scientifiques Koréens* ont ainsi démontré que l’inhalation d’un mélange d’huiles essentielles de Lavande, d’Ylang-ylang , et de Bergamote permettait d’agir sur le stress et la pression artérielle.
On pourrait penser que l'aromathérapie fonctionne en fournissant une odeur agréable ou rassurante liée à des souvenirs heureux, mais de nombreux patients atteints de démence avancée ou même en dépression sévère ont perdu tout ou partie du sens de l'odorat, ce qui ne nuit en rien à l'efficacité des huiles essentielles qui agissent au niveau physiologique.
*Hwang JH. Department of Nursing, Geochang Provincial College, Geochang-gun, Gyungnam, Korea. Taehan Kanho Hakhoe Chi. 2006 Dec.