Je ne vous écrivais plus, des évènements douloureux m'ont affecté ces derniers jours. La peur est entrée dans ma vie. Elle a pénétré mon esprit, s'est infiltrée dans chaque fibre de mon corps, m'a coupé de cette petite vibration intérieure qui nous relie à notre essence et qui nous permet d'être, pleinement.
Cette peur, je la connais bien. Je l'ai croisée souvent, dans bien des regards. Mais l'éprouver, c'est encore autre chose.
Un diagnostic plane qui touche le coeur de votre vie, le temps est comme suspendu et un tourbillon funeste aspire vos jours et vos nuits.
Les premiers jours, je n'ai pas cherché le secours des huiles. J'étais vidée de moi-même. De mes prières même.
Et puis, il y avait ce petit flacon de Néroli qui était resté posé sur mon chevet, alors la nuit, quand les idées noires tournaient dans ma tête, je m'en imprégnais.
Une onction, une simple goutte déposée sur le plexus. Pour retrouver un peu de paix. Et mes prières sont revenues. Un peu de mon sommeil aussi.
Alors, j'ai pu sortir ma Lavande fine et mon Petit grain bigarade. Je les ai mélangés de moitié dans un petit flacon ambré, pour que les molécules se marient bien. Et j'ai commencé à appliquer en douceur cette synergie sur le plexus et à l'intérieur des poignets. Plusieurs fois par jour, dès que le besoin s'en faisait sentir. Le mental s'est calmé, peu à peu la peur se dissipe, les idées s'éclaircissent. Aujourd'hui je sais, il n'y a rien que mon amour ne me permettrait d'affronter.
A la pause déjeuner, je suis allée marcher dans le bois, c'était déjà le printemps. Le soleil a réchauffé mon âme groguie, une multitude de petits boutons d'or avaient éclos durant la nuit, une vague de grues nous survolait, la nature toute entière semblait me murmurer "Ca va aller... Ca va aller..."
Les petits boutons d'or du bois du Burck aujourd'hui